Si la loi protégeait vraiment les animaux, il faudrait qu’elle interdise les ménageries, car tenir en captivité les animaux sauvages est en contradiction formelle avec les principes même de la protection animale. Ces animaux, pour la plupart, deviennent fous, enfermés dans les camps de concentration que sont les zoos ou dans des cages dont les dimensions ne sont jamais légales dans les ménageries foraines, qui se baladent d’une ville à l’autre. Le but de ces montreurs d’animaux est de gagner de l’argent en exploitant ces pauvres bêtes.

Nous avons des siècles de retard dans la compréhension des animaux sauvages. Les visiteurs des ménageries n’ont jamais observé la faune dans son biotope. Savent-ils seulement que l’éléphant a besoin de la brousse africaine ou des jungles asiatiques au lieu de piétiner pendant des dizaines d’années sur une surface qui conviendrait à peine à une vache. Savent-ils que le loup (pour les zoos) doit parcourir 40kms par jour, que le gorille a besoin de 50 variétés végétales et de beaucoup d’insectes, que le lion vit dans la savane, l’ours blanc (zoo) vit sur une banquise, le singe dans les arbres ?

Si l’on veut instruire le public, il faut leur dire cela pour qu’il prenne conscience de la monstruosité de la captivité des animaux sauvages.

On plaide en faveur des ménageries et des zoos en prétendant qu’ils sauvent les espèces en voie d’extinction. C’est l’inverse qui se produit : des millions d’animaux ont été sacrifiés pour ces mêmes ménageries et zoos et c’est le commerce d’animaux sauvages qui a raréfié les espèces ou qui les a exterminés.

S’il n’est pas trop tard, s’il y a des animaux à sauver, le public à un rôle à jouer en boycottant systématiquement tous ces lieux et en l’expliquant aux enfants.