Actuellement la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées regroupant 31 communes élabore le PLUI.

Ce plan valable 10 ans (2020 à 2030) a vocation à définir les zones à urbaniser (constructions destinées à l’habitation, zones à aménager à des fins économiques – implantation d’entreprises-  équipements publics etc) mais aussi les zones à préserver (zones classées actuellement naturelles, zones boisées, Natura 2000, parcelles agricoles etc).

Depuis des décennies, les espaces naturels diminuent ainsi que la biodiversité allant avec. 75 % des insectes ont disparus, 40 % des autres espèces à titre d’exemple. Il est naturel, indispensable, primordial que nous interrompions cette diminution.

Une consultation publique est organisée dans le cadre de ce PLUI et ouverte bien entendu à tous les habitants des 31 communes de l’Agglo. Plus nous serons nombreux à nous exprimer (dans le cadre de cette concertation) et plus nous augmenterons les chances de préserver certaines zones. Il est possible de s’exprimer par mail (concertation.plui@agglo-pau.fr), par courrier adressé à Monsieur le Président de la com d’agglo, 2 bis place royale BP 547 64010 Pau cedex et sur les registres mis à disposition dans les Mairies des 31 communes concernées.

La phase de concertation se termine normalement fin octobre mais il est préférable de s’exprimer maintenant jusqu’à mi-octobre. Il est aussi possible d’écrire plusieurs fois en cas d’oubli ou autre, toujours dans cette période.

Pour ma part et à titre d’exemple, je vais évoquer:

– la situation du bois de Lanot de Castet, où des zones, parcelles agricoles jouxtant les bois sont menacées d’urbanisation. Selon les études menées par divers organismes (GEOB etc), des constructions à cet endroit impacteraient fortement et significativement la biodiversité, assez riche, du bois de Lanot. Monsieur le Maire de BIllère a clairement exprimé en public son souhait de préserver les parcelles dont la commune est propriétaire. Monsieur le Maire de Lons en revanche souhaite urbaniser les parcelles présentes sur sa commune. Pourquoi ne pas préserver ces parcelles ?

– le problème des « dents creuses », je m’explique, afin de lutter contre l’étalement urbain, une loi (ALUR) impose de construire dans des parcelles restées libres de tout aménagement et elles-mêmes entourées de constructions. En soi, il vaut mieux effectivement construire au sein de parcelles déjà construites plutôt que de « grignoter » aux abords des communes toutefois nous assistons à un autre phénomène. De nombreuses dents creuses de l’agglo abritent des arbres remarquables et âgés car n’ayant pas été touchées depuis très longtemps. Ces arbres et toutes les espèces et la végétation parallèles sont abattus lorsque la dite parcelle doit être construite…Afin de limiter cet impact, la commune de Billère par exemple réalise des visites de ces parcelles et tente de conserver un certain nombre d’arbres remarquables en encadrant les projets de constructions quitte à refuser des permis de construire dans l’attente de nouveaux projets. Pourquoi ne pas étendre ce procédé à l’ensemble des communes voire limiter la construction sur certaines dents creuses ?

– l’abattage des arbres et de la végétation en pleine période de nidification, dans le cas de l’aménagement de la Zone économique LONSTECHNORD par exemple, une quinzaine de chênes remarquables ont été abattus en plein printemps alors que 30% des oiseaux ont disparus en Béarn. Pourquoi ne pas abattre avant ou après ? La commune de Pau ne taille pas les haies au printemps par exemple et veille aux périodes d’abattage sauf raisons de sécurité.

– mais encore, de nombreux chemins « naturels » dénommés « coulée verte, voie verte » sont voués à être goudronnés (recouvertes d’enrobé). Ces pratiques sont en lien notamment avec la nécessité d’aménager les chemins pour les personnes à mobilité réduite (ce qui est un réel progrès bien sûr) or sur bon nombre de tronçons, les personnes en fauteuils passent aisément (nous habitons le long de la coulée verte et nous le voyons…). Pourquoi verser de l’enrobé alors ? Sachant que ce dernier favorise le stockage de chaleur sur le sol (néfaste pour les enfants l’été), favorise le réchauffement climatique, artificialise les sols (pas d’humidité ni de nourriture pour les insectes), favorise les chutes en hiver en cas de gel etc…A titre d’exemple, un tronçon à Lons a été enrobé et les enfants ont marché sur les bandes enherbées au bord du chemin (ce qu’il en restait) lors des périodes de fortes chaleur. De plus, la com d’agglo investit de l’argent public en faveur de politiques incitatives en direction des ménages (tri déchets etc). Quelle cohérence vis à vis des administrés et quelle utilité ces politiques ont-elles si certaines collectivités se lancent dans des projets réchauffant le climat et nuisibles à la biodiversité ? On incite les particuliers d’un côté en leur offrant des contre-exemples visuels de l’autre…bref.

– enfin, je ne sais pas si cela peut être réalisable dans le cadre de l’élaboration du PLUI, mais pourquoi ne pas OBLIGER chaque collectivité à replanter des arbres, reboiser…lorsqu’elle en abat ? Que ces abattages résultent d’une pure volonté (rendre visible un paysage) ou soient nécessaires (sécurité des personnes).

Je crois que j’ai fait le tour me concernant, tout en étant pas certaine que mes deux dernières remarques puissent s’inscrire dans cette concertation. Mon expression est longue mais seule une phrase peut être envoyée, il n’y a pas de règle.

La liste est loin d’être exhaustive hélas mais il est possible, et j’insiste là-dessus, de réécrire en cas d’oublis.

Il est réellement primordial que nous participions tous à cette concertation de façon, il me semble, la plus claire et argumentée possible. Il est aussi important, selon moi, de faire passer le message.

Merci,

Nadine Brunetta

Citoyenne,

Mère de famille,

Membre d’associations diverses.